article d'humeur: Pensées tentaculaires • pensée en arborescence
Ma force, mon talon d’Achille.
Rien ne me traverse l’esprit sans que chaque branchage ne soit exploré, sans que toutes les tentacules ne soient déployées.
Dans ce cerveau, ça ne s’arrête jamais, parait même que les branchages ne font que créer de nouvelles connexions, de nouveaux réseaux, que ça s’amplifie avec le temps. Il n’y a pas de bouton off, j’ai déjà cherché; les liens se tissent en permanence comme une toile infinie, même pendant la nuit. Tout m’émerveille et me frustre à la fois. Chaque exploration prend du temps: je ne suis pas lente, je suis partout. J’ai tellement de choses à raconter, que je ne sais pas toujours par où commencer et j’ai souvent peur de ne pas réussir à en dire une seule, tant les idées se bousculent. Des évidences apparaissent en 4 dimensions à force de liens qui se tissent. Ces évidences sont parfois trop fatigantes à expliquer, parce que la parole raisonne comme de la 2D.
Et il y’a ce sentiment de ne jamais réussir à aller autant au fond des choses qu’on aimerait ou que ça mériterait. On reste sur sa faim, on se sent souvent incompris•e ou compris•e plus tard, trop tard.
Dans la vie, je préfère ne pas choisir, parce que ce serait « être infidèle à tout ce que je n’aurais pas choisi»…
Depuis que j’ai choisi de ne pas choisir, je suis bien plus heureuse. On ne pourra plus me persuader du contraire. Faire des choix, me canaliser dans une seule voie, me confiner dans une boîte, m’a fait trop de mal par le passé, je n’y retournerai pas.
Ma force, c’est cet univers arborescent et pluriel: si je fais UN choix, je risque de perdre ma force, j’ai peur de n’avoir plus rien à raconter, plus rien qui ne me fasse vibrer; mais ne pas choisir, c’est aussi la crainte de s’éparpiller, de ne pas mener une seule idée jusqu’au bout.


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